Je reçois mon vétérinaire

L'élevage d'animaux nécessite l'intervention d'un vétérinaire soit quand un animal est malade ou dans le cadre du suivi du troupeau. En fonction de la situation, un certain nombre de préparation sont nécessaires concernant :

  • les animaux,
  • les documents,
  • la biosécurité de l'élevage.

Mon vétérinaire intervient au " chevet " du malade

J’ai un animal malade, et si j’ai effectué la formation éleveur infirmier, je pratique les 7 gestes. Le vétérinaire doit intervenir :

1. J’isole le malade dans le local d’infirmerie ou dans un lieu à part des autres animaux.

2. Je prépare un pédiluve à l’entrée du bâtiment, et je demande au  vétérinaire d'y tremper ces bottes.

3. J’accompagne le vétérinaire au chevet du malade et je l’aide si cela s’avère nécessaire à sa demande.

4. Une fois l’intervention réalisée, je présente le carnet sanitaire au vétérinaire pour qu'il enregistre l'intervention.

5. Si le vétérinaire prescrit des médicaments (délivrance d’une ordonnance), je vais les chercher au comptoir si nécessaire. Je note sur la boîte ou le flacon, le numéro de l’ordonnance et la date d’ouverture du flacon le jour où je l’entame. J’inscris dans le carnet sanitaire les traitements prodigués à mon animal malade.

Mon vétérinaire intervient dans le cadre d’une prophylaxie.

1. Au préalable de l’arrivée du vétérinaire dans l’exploitation, j’assure la contention des animaux. Tous les animaux devant être prélevés (numéro d’identification inscrit sur le DAP ou quantité d’animaux correspondantes) sont présents sur le site et sont prêts à être prélevés.

2. Je prépare un pédiluve à l’entrée du bâtiment, et je demande au  vétérinaire d'y tremper ces bottes.

3. Pour les bovins prélevés en plus, qui n’étaient pas inscrits initialement sur le DAP, je demande à mon vétérinaire de noter leur numéro à 10 chiffres sur le document, en face des étiquettes surnuméraires prévues à cet effet.

Mon vétérinaire intervient dans le cadre du contrôle d'introduction.

1. J'assure la contention du ou des animaux récemment achetés dans le local de quarantaine prévu à cet effet.

2. Je prépare un pédiluve à l’entrée du bâtiment, et je demande au  vétérinaire d'y tremper ces bottes.

3. Une fois les animaux prélevés, je fais suivre avec les tubes de sangs :

  • les cartes vertes des bovins achetés que j’ai au préalable complété au verso, ainsi que le vétérinaire.
  • le billet de garantie conventionnel signé avec le vendeur.

Mon vétérinaire intervient dans le cadre du Bilan Sanitaire d’Élevage (BSE).

1. Je dois choisir un vétérinaire responsable du suivi sanitaire permanent de l’atelier
= vétérinaire traitant seul habilité à la prescription sans visite systématique.

Il s’agit du vétérinaire qui assure régulièrement les soins et interventions dans votre cheptel. Ce vétérinaire peut désigner les autres vétérinaires de sa structure d’exercice pour le suppléer.

2. Je dois consigner dans le registre d’élevage le nom du vétérinaire traitant choisi.

3. Chaque année le vétérinaire traitant réalise un bilan sanitaire d’élevage ayant pour objet :

  • de décrire l’état de santé du cheptel,
  • d’identifier ainsi les pathologies existantes et parmi celles-ci la ou les pathologies considérées comme prioritaires.

Pour cela je peux utiliser les données que j’ai enregistré dans mon carnet sanitaire et effectuer des pré-bilans (disponible dans le registre d’élevage mis à disposition par votre GDS) avant son arrivée.

4. A l’issue du bilan, le vétérinaire traitant définit avec l’éleveur les mesures sanitaires de prévention pour la ou les pathologies prioritaires du cheptel dans le cadre d'un protocole de soins. Il fixe les modalités :

  • de traitements curatifs contre les pathologies identifiées au cours des 12 derniers mois et qui ont été recensées dans le bilan. Ceci permettra au vétérinaire traitant et à ses associés de prescrire pour ces affections sans visite systématique. Le vétérinaire définit pour chaque pathologie les critères d’alerte sanitaire qui nécessiteraient, le cas échéant, une visite.
  • de traitements préventifs éventuellement nécessaires en fonction du type de production et de la situation du cheptel.
    Une fois le protocole de soins établi, l’éleveur peut traiter les affections listées dans le protocole de soins avec une prescription à distance du vétérinaire traitant.

Muni de l’ordonnance, l’éleveur a trois possibilités pour la délivrance des médicaments :

  • par un pharmacien d’officine ;
  • par le vétérinaire prescripteur ;
  • par un groupement agréé pour les médicaments préventifs de leur Programme Sanitaire d’Élevage.

5. Dernière étape au cours de l’année, le vétérinaire effectue au minimum une visite de suivi, notamment à l’occasion de soins.

Le BSE en quelques mots :

Depuis 2007, la réglementation concernant la prescription-délivrance du médicament vétérinaire a changé. Auparavant elle ne pouvait être effectuée qu’au chevet de l’animal malade, impliquant une visite du vétérinaire traitant dans l’élevage pour chaque prescription (chaque mammite, diarrhée, …). Aujourd’hui, la prescription sans visite systématique est possible dans le cadre du « suivi sanitaire permanent » qui se traduit par les échanges entretenus avec le vétérinaire traitant au sujet des soins réguliers qui sont prodigués aux animaux ; mais aussi par l’analyse, la prévention et l’anticipation des risques sanitaires au sein de votre cheptel avec la réalisation d’un Bilan Sanitaire d’Elevage qui est volontaire, annuel, à la charge de l’éleveur et à reporter dans le carnet sanitaire. Ces informations et autres indicateurs de l’élevage permettent de définir/adapter les actions prioritaires de traitements ainsi que les mesures de prévention sanitaire éventuelles. Ces protocoles de soins permettront à l’éleveur de mieux maîtriser l’usage et le coût du médicament vétérinaire.

Mon vétérinaire intervient dans le cadre de la Visite Sanitaire Bovine (VSB)

Les visites sanitaires en élevage ont un triple objectif :

1. Sensibiliser les éleveurs à une thématique d’intérêt en santé publique vétérinaire en leur fournissant des conseils personnalisés sur cette thématique ;

2. Collecter des informations sur les élevages afin que l’Etat puisse mieux connaître et protéger les filières ;

3. Renforcer les liens entre éleveurs, vétérinaires sanitaires et administration.

Les visites sanitaires sont obligatoires dans les filières bovine, avicole, porcine, caprine, ovine et depuis 2019, équine (voir encadré). Elles sont réalisées par le vétérinaire sanitaire de l’élevage, sous la responsabilité de la direction départementale en charge de la protection des populations du département où il se situe. Il ne s’agit pas d’un contrôle officiel mais d’un temps d’échange entre l’éleveur et son vétérinaire sanitaire, sur la base d'un questionnaire et d'un guide établi par instruction du ministre chargé de l'agriculture.

Ces visites sont gratuites pour l’éleveur car entièrement financées par l’Etat.

Chaque année, une thématique de l'élevage est abordée, découpée en différentes rubriques : les avortements...

La conclusion globale est transmise à la DD(CS)PP.

Le compte-rendu de cette visite doit figurer au registre d’élevage et y être conservé pendant 5 ans. Il doit être présenté en cas de contrôle au titre du « paquet hygiène » dans le cadre de la conditionnalité des aides.

Mon vétérinaire intervient dans le cadre de la Visite Sanitaire Petits Ruminants

Instaurée en 2015, une visite sanitaire obligatoire doit être réalisée dans tous les élevages de plus de 50 brebis (reproducteurs ovins lait et/ou viande de plus 6 mois) ou de plus de 25 chèvres (reproducteurs caprins lait et/ou viande de plus 6 mois).

Ces visites suivent un rythme biennal en alternant chaque année entre les d'élevages détenant un numéro Ede pair ou impair.

Chaque année, une thématique de l'élevage est abordée, découpée en différentes rubriques : la tuberculose, les avortements...

La conclusion globale est transmise à la DD(CS)PP.

Comme pour les visites sanitaires bovines, il importe de valoriser les visites sanitaires petits ruminants en analysant d'un point de vue épidémiologique et statistique un échantillon représentatif des visites réalisées. C'est ainsi que, parmi les élevages inclus dans la campagne, la SNGTV analysera les réponses recueillies issues des visites sanitaires petits ruminants ayant fait l’objet d’un tirage au sort. Ce tirage au sort porte sur 6 % des élevages à visiter de chaque département. Cette analyse sera faite aux niveaux :
national, régional et départemental.

Màj le 29/06/22