IBR : de nouvelles règles (juillet_2016)
Arrêté ministériel IBR
=> Dans le cadre de la refonte du
dispositif de prévention, de surveillance et de lutte contre la rhinotrachéite
infectieuse bovine (IBR), un nouvel arrêté ministériel a été signé le 31 mai
pour une entrée en vigueur le 1er juillet 2016.
Le nouvel arrêté ministériel IBR renforce l’assainissement
des troupeaux avec des restrictions à la circulation des bovins
positifs/vaccinés. Chacun est dorénavant concerné, notamment les élevages
non-indemnes d’IBR pour lesquels les mesures vont être beaucoup plus
draconiennes.
Chaque élevage concerné, un classement IBR en 4 catégories
Chaque élevage sera répertorié vis à vis de l’IBR avec un
classement en 4 catégories :
Troupeau indemne d’IBR :
il respecte les conditions
d’introduction et de prophylaxie de cheptel avec résultats favorables à deux
séries d’analyses sur sang de tous les bovins âgés de plus de 24 mois ou
résultats favorables consécutifs à quatre séries d’analyses de lait de mélange.
Troupeau en cours de qualification d’IBR :
il respecte les
conditions d’introduction et de prophylaxies de cheptel avec résultats
favorables à une des épreuves ci-dessus.
Troupeau en cours d’assainissement :
il détient des bovins
positifs en IBR et valablement vaccinés ou ayant éliminé son dernier bovin
vacciné mais n’ayant pas eu de 1ère prophylaxie entièrement négative
= cheptel à risque.
Troupeau non-conforme :
il ne respecte pas les conditions
réglementaires de suivi IBR de son cheptel. Le risque IBR est considéré comme
non-maîtrisé.
Un allègement des mesures lors de situations favorables
Dans les départements à situation épidémiologique favorable
(taux de cheptels positifs inférieur à 1 % ou taux de nouveaux cheptels
positifs inférieur à 0,2 % pendant deux ans), la qualification de l’IBR est
maintenue par contrôle de 20 % des bovins âgés de plus de 24 mois ou par
contrôles annuels du lait de mélange. Les troupeaux d’engraissement
dérogataires exclusivement entretenus en bâtiments dédiés (bâtiment sans accès
aux pâtures et sans détention d’autres animaux) dérogent à l’obligation du
dépistage annuel.
Le dépistage des 12-24 mois pour les situations
défavorables avec une transition jusqu’au 31/12/2017
Tout troupeau en cours d’assainissement ou non-conforme
devra contrôler ses bovins à partir de 12 mois (et non à partir de 24 mois
comme les élevages indemnes ou en cours de qualification). Par mesure de
transition, jusqu’au 31 décembre 2017, les troupeaux en cours d’assainissement
et ayant éliminé la totalité des animaux reconnus positifs peuvent ne contrôler
que les bovins de plus de 24 mois.
Pour le contrôle aux mouvements, un dépistage 15 à 30 jours
après l’arrivée, un dépistage avant le départ pour tout bovin issu de troupeau
non-indemne
Tout bovin introduit, quel que soit son âge, sera isolé et
soumis à un dépistage IBR réalisé 15 à 30 jours suivant sa livraison pour
prendre en compte le risque « transport ». Des dérogations au contrôle à
l’introduction peuvent intervenir si les bovins sont issus de troupeaux
indemnes d’IBR avec des conditions de maîtrise lors du transport, direct dans
les 24h
Si le cheptel d’origine est non-indemne d’IBR, un contrôle supplémentaire
IBR sera à réaliser dans les 15 jours avant le départ du ou des bovins afin de
ne mettre dans le circuit « propre » que des animaux négatifs en IBR. Les
bovins destinés à un troupeau d’engraissement dérogataire en bâtiment dédié ou
à l’abattoir peuvent déroger à l’obligation de dépistage à condition d’être
transportés à destination par transport sécurisé.
Une vaccination des positifs dans le mois suivant le
résultat d’analyse
Afin de limiter le risque de contamination des congénères,
tout bovin ayant présenté un résultat IBR défavorable sera vacciné par son
vétérinaire sanitaire dans le mois suivant la notification du résultat
d’analyse. Il peut être dérogé à cette obligation si l’animal est envoyé par
transport sécurisé à l’abattoir dans le mois. La vaccination sera entretenue
par des rappels vaccinaux réalisés par le vétérinaire sanitaire.
Les bovins infectés avec une ASDA marquée et une sortie
vers l’engraissement ou l’abattoir
Lorsqu’un bovin est reconnu positif/vacciné en IBR, pour
faciliter son identification et la mise en place des mesures de restriction
correspondantes, son ASDA (attestation sanitaire à délivrance anticipée) est
marquée. Sa sortie n’est autorisée que pour son transport vers un abattoir ou
un troupeau d’engraissement dérogataire en bâtiment dédié. Lorsque les mesures
prévues par l’arrêté ne sont pas respectées (troupeau non-conforme), tous les
bovins du troupeau sont considérés comme infectés.
Une séparation des circuits pour le transport, les
rassemblements, les pâturages collectifs, la transhumance…
Afin de limiter toute nouvelle contamination, tout bovin
reconnu positif/vacciné ne peut être introduit dans une exploitation ou mélangé
à des bovins de statut différent, y compris lors du transport ou de tout
rassemblement. Tout bovin entré en contact avec un bovin reconnu positif/vacciné
sera considéré comme infecté.
L’IBR, chaque éleveur maintenant concerné
En raison de son impact clinique et des exigences
commerciales qui en ont découlé, la lutte contre l’IBR s’est structurée
collectivement dans les années 90 avec la mise en place des appellations puis
en 2006 avec le dépistage obligatoire. Parti d’un besoin pour certains éleveurs
(notamment vendeurs de reproducteurs), cela implique maintenant chacun dans un
contexte européen où la lutte contre l’IBR se généralise. L’objectif de cette
ultime étape, l’éradication, est une facilitation encore améliorée des circuits
commerciaux vis à vis de cette maladie, y compris aux échanges et à l’export,
et un allègement de la prophylaxie. Du fait de l’impact sur les tranches d’âges
à dépister, le marquage de l’ASDA des bovins reconnus positif/vacciné, la
séparation des circuits… chaque cheptel va être concerné dès la prochaine
campagne. Face à ces évolutions, nous allons poursuivre notre information
collective des éleveurs (notamment sur le passage du contrôle à l’introduction
de 10 jours à 15 à 30 jours après l’arrivée) et individuelle de ceux en
situation. N’hésitez pas à contacter votre vétérinaire sanitaire, la DDCSPP ou
nous-mêmes pour tout renseignement complémentaire.
(source article GDS Creuse -Christian PETIT – Dr Didier
GUERIN)
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